Sans conteste notre ville préférée au Vietnam, Hoi An est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et on comprend pourquoi. Magnifique le jour avec ses constructions en bois foncé et ses murs jaunes, elle se pare de féériques lumières le soir et devient la « ville des lampions ». Il se dit également qu’on y mange la meilleure cuisine du Vietnam, ce que je trouve, au moment où j’écris ces lignes, absolument justifié.
Ville classée par l’UNESCO
Hoi An étant un ville classée, elle a beaucoup d’avantages. D’abord, certaines rues sont interdites à la circulation des voitures et certains créneaux horaires permettent de rendre piétonnes plusieurs rues. C’est hyper appréciable car il y a beaucoup de scooters partout dans les villes au Vietnam et tous roulent comme des dingues. Comme le dit un t.shirt vendu dans toute les boutiques d’Hoi An : feu vert, je peux y aller, feu orange, je peux y aller, feu rouge, je peux encore y aller ! Et c’est absolument vrai. Les feux sont pourtant à comptes à rebours ici, donc vous savez que ça va être bientôt votre tour ou qu’il va falloir s’arrêter. Eh bien non. Quelle que soit la couleur du feu, on passe, du coup, on se demande à quoi ils servent ces feux… Décidément, la notion de code de la route est absente ici. On en viendrait même à se dire que finalement, en France et même à Paris, on est super respectueux des règles !
Ces jours-ci, lors de notre passage, on fêtait justement les 15 ans de l’inscription d’Hoi An au patrimoine mondial, si ce n’est pas de la chance ça ! On a donc pu voir une magnifique exposition de photos, découvrir des artisans talentueux de la ville ou encore écouter un petit concert.
Ancien grand port – désormais ensablé ce qui l’a notamment protégé des bombardements lors de la guerre du Vietnam – Hoi An comporte plusieurs ponts dont l’un est célèbre : son pont japonais, vieux de plusieurs siècles et qui a résisté à toutes les inondations et autres intempéries qui ont pu s’abattre sur la ville. Il est très aimé des habitants.
Et pour finir, c’est la seule ville du Vietnam (que nous ayons visitée) où on trouve des poubelles partout dans les rues, et où on essaie même de faire le tri entre les déchets organiques et non organiques (2 poubelles dans certaines homestays par exemple ou dans les rues). Le fait que la ville soit classée implique certainement d’en faire un lieu respectueux de l’environnement, et c’est tant mieux pour la planète !
A bicyclette
On circule beaucoup en vélo à Hoi An, la ville et ses alentours étant plutôt plats. Les guesthouses ou homestays en prêtent souvent (sinon on peut en louer pour 1 $ la journée) et c’est très pratique. Il y a un porte-bagages avec repose-pieds ce qui transforme le porte-bagages en porte-enfants. Certains vélos sont même équipés d’une petite selle à l’arrière. Ce n’était pas le cas des notres alors pour le confort des petites fesses de nos gars, nous avions une bouteille d’1,5 litres d’eau à moité remplie pour l’un et le sac des capes de pluie pour l’autre. Il faut savoir être ingénieux quand on est backpacker ! (tout le mérite revient à Mac Gyver Syl20 sur ces astuces).
Gastronomie et cooking class
C’est à Hoi An que nous avons découvert les white roses et le Cao Leu, spécialités de la ville. Depuis plusieurs semaines, j’était tentée par les cooking class. C’est à Hoi An que je me suis lancée, accompagnée de Titouan qui avait très envie de cuisiner. Nous sommes d’abord allés au marché pour repérer tout ce qui avait été acheté tôt le matin même pour préparer ces plats. Nous y avons découvert certains fruits et légumes que nous ne connaisions pas et… une certaine idée de l’hygiène au niveau des étals de boucherie par exemple… Lors du cours, nous avons appris à cuisiner les spring rolls façon Hoi An, un roasty duck (canard frit assaisonné), du poulet cuit dans une feuille de bananier avec de la lemongrass (l’herbe citronnée) et du poulet au poivre. Nous n’avons pas pu apprendre la recette des white roses car celle-ci est un secret bien gardé au sein de la ville. Et cela rajoute du mystère à ce plat : ce sont des sortes de ravioles de riz ouvertes avec une farce de porc à l’intérieur, le tout cuit à la vapeur.
Petite surprise le dernier jour, nous avons retrouvé nos amis belges et mexicains avec qui nous avions fait la croisière à Ha Long, youpi !
Une drôle de barque et des rouleaux
Nous avons fait une mémorable balade en barque ronde, comme un demi noix de coco, en chantant à tue-tête un chant partisan « Vietnaaaaaaam, Ho Chi MInh, Vieeeeeeeetnaaaaaaaaaaaam, Ho Chi MInh » avec Dung (prononcez Zoom).
Grâce aux vélos, nous avons aussi pu découvrir la plage d’An Bang beach, avec des rouleaux dignes de Biarritz. Nous y avons eu quelques échanges intéressants une étudiante qui mène un enquête sur la ville d’Hoi An et sa perception en tant que ville éco touristique.
Un seul regret : ne pas avoir pu aller voir la statue de Lady Bouddha, haute de 72 mètres, qui se trouve à Da Nang et qu’on aperçoit depuis la plage d’An Bang Beach, à environ 30 km. Cette statue est bien plus haute que le Christ juché sur le Corcovado à Rio de Janeiro qui ne mesure « que » 38 mètres !
Insolite
En Asie du sud-est, on a le rot facile. Les premières fois, on se dit qu’on a du mal entendre, ou que la personne n’a pas pu se retenir, mais en fait non, c’est normal. Autant vous dire que certains membres de ma famille, dont je tairai le nom par égard pour leur réputation, seraient ici des rois ou des reines, vues leurs magnifiques et sonores éructations !
Infos et {plus ou moins} bons plans à Hoi An et au Vietnam
ATM-DAB ou comment retirer de l’argent liquide au Vietnam sans « fee » : attention, faire un retrait d’argent au Vietnam peut parfois être embêtant. Dans certaines banques vietnamiennes, le retrait par jour est plafonné à 2 000 000 de dongs, soit environ 93 $ ou 76 €. Autant vous dire qu’à quatre, on tient maximum un jour et demi avec cette somme.
Solution n°1 : retirer de l’argent chacun avec notre carte, ce qui porte déjà le retrait quotidien à 4 millions. La Vietcombank est de ces banques, l’avantage, c’est qu’il n’y aucune « fee » (taxe appliquée par la banque locale, en plus des frais appliqués par votre banque en France) au retrait.
Solution n°2 : se mettre en quête d’un distributeur dans lequel vous pouvez retirer davantage, et toujours sans fee. Cela a été possible avec la BIDV (à Hoi An) , dans laquelle nous avons pu retirer 3 millions ou l’ANZ (à Hanoi, près du lac Hoam Kien) dans laquelle nous avons pu retirer 5 600 000 dongs.
Balades : nous n’avons pas eu le temps (à cause de la météo) de faire une vraie visite patrimoniale dans Hoi An. Sachez que vous pouvez acheter un pass de 5 tickets (vous choisissez ensuite parmi une bonne quinzaine de sites) pour 120 000 dongs.
Sinon, vous pouvez aller voir Papy Bouddha, le propriétaire d’Enjoy, glacier au rez-de-chaussée et restaurant à l’étage. Nous sommes tombés par hasard sur lui dans la rue. Normand d’origine et bavard (ce sont ses mots), il nous a indiqué le village de cocotiers, la balade pour aller monter sur le dos d’un buffle de bon matin et la fabrique de soie (mais nous n’avons pas eu le temps de les faire), la plage, etc. Il nous a donné un petit plan de la ville. Nous avons testé son restaurant, c’est vraiment très bon, les prix vont avec, c’est un peu plus cher qu’ailleurs.
Guesthouse : coup de cœur pour Quynh Nhan Homestay, à 22 $ la grande chambre avec un lit king size et un lit normal, une salle de bains immense avec pare-douche (pas très courant en Asie le pare-douche) et le petit dej absolument excellent inclus (pancake banane avec thé au gingembre par exemple). Et en plus, l’accueil est charmant.